Travailleur artistique indisciplinaire, 

« Photographe d’inspiration philosophique, porté par des univers pluriels »* 

* Ana Corderot, Fisheye magazine

C’est ma vie, des morceaux de ce que je vis. Je ne cherche pas l’exceptionnel. Parfois une sorte d’instabilité, une rupture immanente, une perte, me saisie dans ce quotidien. Des affections me traversent, des lieux me parlent, alors je photographie. J’ai besoin de regarder ce trouble, ce qu’il me raconte.

Il ne s’agit pas de souvenirs, d’un album de famille, qui permettrait de se rappeler collectivement. J’archive ce qui m’échappe, des émotions plus que le contexte ou les faits.

Pas de préméditation, de thème lors de la prise de vue. Je constate des récurrences, des répétitions, des obsessions dans mes images que j’organise alors en série pour en faire des histoires. C’est mon deuxième temps photographique où mes photographies deviennent interprètes et décors, parfois interchangeables, pouvant être dans plusieurs fictions différentes. 

Les images photographiques sont des moments du passé, nul ne prend le futur en photo. Fabriquer des séries m’installe dans un dialogue introspectif avec ce vécu qui n’est plus et parfois de façon irrémédiable. Même si mon ambition est de créer des narrations qui ne sont pas un journal intime, mes photographies me font parler avec mes fantômes, me font parler par mes fantômes. Elles sont mes mots avec moins de pudeur. Elles disent une noirceur qui parfois m’encombre. Pourtant je sais que je suis un peu de celle-ci. Je ne sais regarder la vie, même dans sa plus grande joie, sans y voir sa fin en filigrane. Est-ce que je capte ce qui va s’éteindre ou ce qui résiste, persiste malgré sa finitude ?



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